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Violence épistémique et identités
Publié le 19 janvier 2025 – Mis à jour le 30 janvier 2025
du 27 janvier 2025 au 10 février 2025
16h-18h
Université Toulouse - Jean Jaurès, Toulouse - Campus du MirailMaison de la Recherche, salle E309 : 27 janvier, 7 et 10 février, 16-18h
Maison de la Recherche, salle D155 : 3 février 16-18h
Séminaire CEIIBA / Ecos - Sud organisé par Michèle Soriano
La violence épistémique est l'exercice de la violence spécifiquement en relation avec la connaissance, que ce soit par la marginalisation, l'exploitation ou l'élimination de sujets en tant qu'agents épistémiques (sujets qui peuvent générer, faire circuler, questionner ou justifier la connaissance) ou de systèmes entiers de croyances et de méthodes (cultures, visions du monde, notions de ce qui constitue la connaissance et de la manière dont elle peut être générée et justifiée). Ce séminaire proposera et développera des outils pour comprendre ce phénomène et certaines de ses principales expressions, en mettant l'accent sur les approches théoriques et conceptuelles. La conjonction de l'épistémologie sociale et des études anticoloniales, féministes et queer permettra d'identifier, de comprendre et d'aborder les multiples points problématiques qui se reproduisent dans la quête, la production et la légitimation de la connaissance, non seulement dans la sphère scientifique ou académique, mais aussi dans divers contextes institutionnels et dans les échanges de la vie quotidienne. Dans le cadre de l'épistémologie sociale, nous étudierons le scénario épistémique qui sert de base à l'exercice de la violence, ainsi que les dommages éthiques, politiques et épistémiques produits par les différentes pratiques épistémiques qui ont lieu dans la société. Des études sur la colonialité et les hiérarchies de genre montreront comment celles-ci constituent des environnements sociaux qui imprègnent toutes les pratiques, y compris les épistémiques, et ont des conséquences directes sur nos vies épistémiques tout en se nourrissant de la violence qui les imprègne.
Après une introduction aux principes de base de la théorie non idéale et aux principaux aspects sociaux de la connaissance, en passant par la question de savoir ce que signifie exactement la compréhension de la connaissance en tant que phénomène social, le cours se concentrera sur la violence épistémique, réunissant des perspectives sur la violence épistémique et les aspects sociaux de la connaissance. Le cours rassemblera les perspectives des études décoloniales et postcoloniales, de l'épistémologie analytique contemporaine, des théories féministes et d'autres cadres théoriques connexes. Vers la fin du cours, le concept d'injustice épistémique en tant que forme de violence épistémique particulièrement pertinente pour comprendre les phénomènes académiques et politiques actuels sera exploré en profondeur.
Le cours est proposé comme une contribution et un dialogue avec les projets de recherche des étudiant.e.s sur la violence, les identités, le colonialisme et les exclusions fondées sur le genre, ainsi que sur les dynamiques sociales de la participation, de la citoyenneté et des droits. Plus largement, le séminaire servira également d'espace de réflexion critique sur la tâche même de la recherche et sur la manière dont elle peut reproduire la violence à travers ses échanges épistémiques et la production de connaissances.
Après une introduction aux principes de base de la théorie non idéale et aux principaux aspects sociaux de la connaissance, en passant par la question de savoir ce que signifie exactement la compréhension de la connaissance en tant que phénomène social, le cours se concentrera sur la violence épistémique, réunissant des perspectives sur la violence épistémique et les aspects sociaux de la connaissance. Le cours rassemblera les perspectives des études décoloniales et postcoloniales, de l'épistémologie analytique contemporaine, des théories féministes et d'autres cadres théoriques connexes. Vers la fin du cours, le concept d'injustice épistémique en tant que forme de violence épistémique particulièrement pertinente pour comprendre les phénomènes académiques et politiques actuels sera exploré en profondeur.
Le cours est proposé comme une contribution et un dialogue avec les projets de recherche des étudiant.e.s sur la violence, les identités, le colonialisme et les exclusions fondées sur le genre, ainsi que sur les dynamiques sociales de la participation, de la citoyenneté et des droits. Plus largement, le séminaire servira également d'espace de réflexion critique sur la tâche même de la recherche et sur la manière dont elle peut reproduire la violence à travers ses échanges épistémiques et la production de connaissances.
Télécharger le dossier de présentation.
Informations et contact : Michèle Soriano (michele.soriano@univ-tlse2.fr)